Fondée en 1137, au cœur d'un vallon reculé situé entre Montélimar et Grignan, sur la commune de Montjoyer, l'abbaye d'Aiguebelle a conservé de sa superbe. Sa localisation au confluent de trois ruisseaux explique l'origine de son nom. En effet, Aiguebelle signifiant "belles eaux". Cet isolement au sein d'une nature préservée lui a permis de résister aux épreuves du temps, notamment à la guerre de Cent Ans. Pendant la Révolution, les moines sont chassés et il faudra attendre leur retour en 1815 pour voir l'abbaye renaître.
Bénéficiant encore aujourd'hui d'un cadre paisible et verdoyant, le monastère trappiste d'Aiguebelle est l'un des lieux les plus spirituels de la Drôme provençale. Les amateurs de patrimoine religieux pourront y découvrir l'église abbatiale, ainsi qu'une salle d'exposition et une vidéo sur la vie de la communauté. Une librairie religieuse et un magasin de produits monastiques proposant gâteaux, chocolat, confitures, charcuterie et confiserie sont également accessibles au public.
Horaires d'ouverture | lundi: 10:00 – 12:00, 14:30 – 17:30 • mardi: 10:00 – 12:00, 14:30 – 17:30 • mercredi: 10:00 – 12:00, 14:30 – 17:30 • jeudi: 10:00 – 12:00, 14:30 – 17:30 • vendredi: 10:00 – 12:00, 14:30 – 17:30 • samedi: 10:00 – 12:00, 14:30 – 17:30 • dimanche: 14:30 – 17:30 |
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Adresse | Le Couvent, Montjoyer |
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Téléphone | 04 75 98 64 70 |
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Site officiel | www.abbaye-aiguebelle.cef.fr |
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Abbaye cistercienne de la première moitié du XIIe siècle, Notre-Dame d'Aiguebelle prend place près de Montélimar, dans le département de la Drôme. Située sur les communes de Montjoyer et de Réauville, dans les confins de l'ancien Dauphiné, elle se trouve au cœur d'un vallon boisé, à près de deux cents mètres d'altitude.
En partie détruit lors des guerres de Religion au XVIe siècle, l'édifice est repris par des moines cisterciens-trappistes au début du XIXe siècle. A cette époque, l'abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle développe de nombreuses activités économiques, à commencer par une chocolaterie florissante.
Hôpital pour les soldats blessés lors de la Première Guerre mondiale, elle fut le lieu de production de fausses cartes d'identité distribuées aux réfractaires du STO lors de la Seconde Guerre mondiale. Les moines de l'époque accueillaient également des réfugiés juifs dans les annexes de la distillerie. Depuis le début du XIXe siècle, l'abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle est à l'origine de la création de plusieurs monastères comme Notre-Dame-des-Neiges en Ardèche, Notre-Dame de l'Atlas au Maroc, ou Sainte-Marie du Désert en Haute-Garonne.
Malgré différentes destructions au fil des siècles, l'abbaye a conservé la majeure partie de ses bâtiments médiévaux ; l'église, le cloître, la sacristie, le chapitre, la salle des moines, le réfectoire, la cuisine et tout le bâtiment des convers. Il s'agit de l'un des deux seuls monastères de France avec l'abbaye de Fontfroide, à avoir conservé la ruelle des convers primitive.
Au milieu de la lavande, sur un site calme et propice à la méditation, les frères proposent encore un service d'hôtellerie selon les principes de saint Benoît, ainsi que la possibilité de faire des retraites de silence.