Situé dans la moyenne vallée de l'Hérault, sur la rive droite de ce fleuve, Aspiran possède des terrains très variés, souvent fertiles : alluvions et terres volcaniques à l'est, coteaux calcaires plus à l'ouest.
On trouve des traces de présence humaine dès l'époque protohistorique aux tènements des Moustèzes, de Boussac et de Saint Georges. Près de la RD 609 des archéologues ont découvert une "villa" de l'époque gallo-romaine (grande propriété viticole) avec d'importants ateliers de potiers au lieu-dit Saint Bézard. Les fouilles réalisées lors de la construction de l'A75 ont également permis de mettre au jour des fours de potiers à Soumaltre et elles se poursuivent actuellement à l'Estagnola.
Au cours du Moyen Âge, la population se regroupa sur le site actuel du village. Au XIIe siècle, Aspiran relevait du castrum de Paulhan dont les Guilhem de Montpellier et de Clermont étaient les seigneurs. À la même époque, l'abbaye d'Aniane s'implanta dans le village devenant ainsi l'unique seigneur d'Aspiran jusqu'à la Révolution de 1789.
Sous l'ancien régime, l'agglomération était rattachée au diocèse de Béziers. Sur place trois consuls veillaient à la bonne marche de la vie quotidienne.
Au XIVe siècle, pendant la "guerre de cent ans", afin de mieux se défendre, le village fut entouré de murailles, percées de 4 portes dont 2 subsistent encore.
Au XVe siècle, des familles nobles construisirent de belles demeures dont on peut encore admirer les façades dans le centre (Hôtel de Veyrac, maison Lapierre, maison (dite) du Viguier). Elles témoignent encore de la richesse du village.
Au XVIe siècle, au moment des guerres de Religion, le village fut attaqué et l'église très endommagée.
À la fin XVIIe siècle, plusieurs tisserands, travaillant en lien avec la manufacture de Villeneuvette, apportèrent un surplus d'activité au village.
Pendant la Révolution de 1790 à 1800, Aspiran fut chef-lieu de canton.