L'église Saint-Nicolas-des-Champs est située rue Saint-Martin, dans le 3e arrondissement de la capitale.
Elle a été édifiée à partir de la fin du XIIe siècle pour remplacer une simple chapelle d'un prieuré dépendant alors de l'abbaye de Cluny, lequel abrite de nos jours le musée des Arts et Métiers.
De style gothique flamboyant, l'église a été achevée au XVIIe siècle seulement, la majorité de l'édifice ayant cependant été réalisée au XVIe siècle. Bien que des immeubles la cachent partiellement des passants empruntant la rue Réaumur ou la rue Turbigo, elle est imposante (90 m de long, clocher s'élevant à 32 m) et depuis la rue Cunin-Gridaine, on admire d'abord son portail achevé en 1587 conçu par Philippe Delorme, également célèbre pour avoir été l'un des architectes du Louvre.
A l'intérieur, on peut remarquer des grandes orgues datant en partie des XVIIe et XVIIIe siècles dont l'un des titulaires, dans les années 1830, fut Louis Braille, inventeur par ailleurs de l'écriture tactile pour les personnes aveugles.
En terme d'art sacré, l'église conserve un retable monumental du XVIIe siècle situé à 12 m du sol, occupant toute la largeur du chœur. Œuvre de Simon Vouet (1590-1649), il est le seul, dans tout Paris, à être resté en place lors de la Révolution. Il évoque l'Assomption de la Vierge.
Deux tableaux sont également à observer : une Madone de Frans Pourbus le Jeune de 1617 et une représentation de l'annonce de la Nativité de Quentin Varin (1624).
L'église Saint-Nicolas-des-Champs est restée célèbre dans l'histoire religieuse pour "l'effusion de l'Esprit Saint" (grâce divine) qui y toucha la future sainte Louise de Marillac en 1623, après quoi elle fonda la congrégation des Filles de la Charité ayant comme guide spirituel Saint Vincent de Paul.
Animée par la Communauté de l'Emmanuel, la paroisse propose chaque jeudi "une prière des malades" et au fil des décennies, nombre de témoignages de guérison ont été recueillis, selon les autorités catholiques.
Renseignements au 01 42 72 92 54.