Viry-Châtillon est une ville de l'Essonne, en région Île-de-France, à 20 km au sud de Paris.
La commune est née de la fusion en 1790 du bourg agricole de Viry-sur-Orge et du village de Châtillon-sur-Seine, situé sur la rive gauche du fleuve.
Jusqu'au XIXe siècle, les terres fertiles furent propriétés de seigneuries puis de grandes familles, puis l'essor du trafic ferroviaire et l'industrialisation de la région parisienne accélèrent l'urbanisation de la ville, sous forme de lotissements et de cités ouvrières d'abord, et à compter des années 1960 par l'édification de grands ensemble. Si l'on ne dénombrait que 2500 habitants au sortir de la Première guerre, il y en avait 9500 à la Libération et désormais, un peu plus de 31 000.
Entre-temps, Viry-Châtillon connut son heure de gloire quand y fut aménagé en 1909 le premier aérodrome officiel en France, baptisé Port-France par le gouvernement. Il était doté d'une piste de 4 km et de fréquents meetings attirant des milliers de spectateurs y étaient organisés. Utilisé pendant la guerre 14-18 par les unités alliées de l'air, il fut abandonné en 1919, trop souvent inondé par la Seine…
Bien que traversée par l'autoroute A6 et la N7, Viry-Châtillon a préservé un patrimoine digne d'intérêt, le cœur de ville ayant été réaménagé après la Libération alors que de nombreux équipements culturels et de loisirs, notamment autour du lac qui longe la Seine, ont été créés au fil des décennies. Plus de 50 hectares de parcs et jardins dont certains comprennent des zones protégées pour leur biodiversité ajoutent à l'attractivité de la cité.
La municipalité a conçu des circuits du patrimoine qui permettent de découvrir l'histoire et les sites remarquables de Viry-Châtillon.
Le premier est consacré à l'ancien aérodrome Port-Aviation, même s'il ne demeure en tant que tel que le mess des officiers bâti en 1909. Avant d'accueillir les officiers de l'armée de l'air durant la Première guerre, c'était un restaurant à étage avec terrasse panoramique. Ce fut ensuite un hôtel puis une unité industrielle. Il a été racheté par la ville en 1983.
Les autres parcours sont jalonnés d'édifices et parcs.
On relèvera parmi les incontournables le Domaine du Piédefer, une propriété datant du XVIIe pour ses parties les plus anciennes, qui fut ensuite maison de repos puis lycée privé. La ville a racheté et restauré l'ensemble en 1992. Une partie des bâtiments abrite des équipements culturels (médiathèque, salle d'exposition). Il faut s'attarder dans le jardin, doté d'une orangerie et d'un parterre à la française agrémenté d'un jet d'eau typique du XIXe siècle. A voir aussi le Nymphée, une salle ornée de coquillages et rocailles, dans un style baroque italien (XVIIe).
L'église Saint-Denis, dotée d'un clocher fortifié datant du XIIe siècle, parait dominer le "vieux Viry". L'édifice ne fut cependant achevé qu'au XVIIIe siècle suite à de nombreux remaniements. Au Moyen Âge, l'église était utilisée comme abri lors des périodes troublées.
Plus récentes, toujours dans le domaine religieux, la chapelle Sainte-Bernadette (1960, puis agrandie en 1982), l'église Notre-Dame des Cités, édifiée en 1969 (on notera que son toit est en pente et le chœur est en contrebas) et l'église du Saint-Esprit, construite en deux phases (1933, 1964), avec son clocher en béton mais une façade en briques rouges.
A voir encore au gré de ces parcours, la Maison-Dieu (XVIIIe siècle), ancien dispensaire religieux, un lavoir du XVIIIe (rue Choiseul), et dans la même rue, le pavillon Choiseul, qui se compose d'une maison principale du XVIIe siècle, de deux pavillons d'entrée et d'un grand parc.
Ne pas oublier l'hôtel de ville, ancien château de la Tournelle puis le château Lacroix (XVIIIe), acquis par la ville en 1943, auquel des ailes ont été ajoutées en 1973, la villa Pierre l'Ermite (XVIIIe), le pavillon gothique, unique vestige du château de Viry ou encore le château des Marches (XVIIe et XVIIIe siècles), désormais conservatoire de musique.
Les parcours conçus appréhendent également le passé économique et industriel de la ville, mais aussi son présent, comme le siège de l'écurie Renault Sport et l'usine Gordini…
Mais le plus étonnant en plein cœur de la couronne parisienne est le nombre de parcs et espaces verts qui jalonnent ces balades urbaines… Tels le jardin de la biodiversité qui se veut une vitrine de la richesse écologique (faune et flore) de la commune, le parc Duparchy, qui longe l'Orge, ou encore les jardins familiaux, la "forêt citoyenne" et l'arboretum du Pré aux bœufs.
On n'oubliera pas le parc Leblanc qui est doté d'un théâtre de verdure et recèle une autre curiosité : une borne en grès à bonnet phrygien qui se trouvait sur l'ancienne route royale de Versailles à Corbeil.
Enfin, les lacs bordant la Seine, nés de l'extraction de sables alluvionnaires, ont été aménagés : base nautique, terrains de sport et parcours pour joggeurs… L'ensemble offre 100 hectares aux citadins avides de nature et loisirs.
Cartes et renseignements sur les parcours de découverte du patrimoine conçus par la ville au 01 69 12 62 12.
Pour qui souhaiterait envisager des randonnées (à pied voire en VTT) au départ ou incluant Viry-Châtillon, contacter le 01 64 97 36 91.
Pour les sportifs encore, la patinoire municipale est ouverte de la mi-septembre à fin avril (renseignements au 01 69 05 42 45), et toute l'année, on peut profiter de la piscine qui offre un bassin extérieur en été (renseignements au 01 69 57 52 10).
Pour profiter des lacs (où se pratiquent canoë, aviron et même voile), joindre la base nautique au 01 69 44 63 30.
On mentionnera enfin le mini-golf qui peut amuser petits et grands en juillet et août. Informations au 01 69 05 93 35.