Barbaste est une commune du département de Lot-et-Garonne, en région Nouvelle-Aquitaine, à 32 km à l'ouest d'Agen.
Son territoire de 38 km² est "arrosé" par le cours de la Gélise, un sous-affluent de la Garonne qui forme sa limite à l'est, et le ruisseau du Béas.
La localité se situe au carrefour du pays d'Albret, une région naturelle et historique, et de la forêt landaise. De nos jours, ses paysages reflètent toujours cette vocation. Elle est couverte de forêts (69 % de sa superficie) et de zones agricoles diverses (19%).
Déjà fréquenté durant la Préhistoire puis sous l'Antiquité car localisée sur la route de la Ténarèze qui mène des Pyrénées à la Garonne via la Gascogne, Barbaste se développe au Moyen Âge comme un carrefour commercial. L'activité y est longtemps liée à sa géographie (forêts et rivière), et l'on y recense au fil des siècles nombre de meuniers, bouchonniers, bûcherons…
Barbaste est resté célèbre aussi pour son patrimoine dont un pont roman du XIIe siècle et surtout l'étonnant moulin fortifié sur la Gélise, un temps propriété du futur Henri IV et qui servit de poste de péage pour les mariniers.
De nos jours, la commune de 1600 habitants est labellisée "station verte" et séduit visiteurs et vacanciers pour son offre de loisirs étoffée.
Le cœur historique du village est situé en bordure de la Gélise, au nord-est du territoire. On peut y débuter un parcours découverte du riche patrimoine local.
La première étape en est le pont roman des XIIe et XIIIe siècles qui permet de gagner Nérac, de l'autre côté de la Gélise. Il compte dix arches en plein cintre et sur chaque pile, ont été aménagés des avant-becs servant de "gares" et permettaient d'éviter le tablier. Primitivement, il s'achevait par un pont-levis.
Le pont, inscrit à l'Inventaire, aboutit au moulin fortifié de Barbaste (dit aussi "des Tours" ou "Henri IV"). Bien que localisé sur la rive opposée au village, il est considéré comme établi sur les deux communes de Barbaste et Nérac. Cet étonnant édifice a été élevé à compter du début du XIVe siècle, et avait une double vocation. On y produisait du blé mais ses fortifications en faisaient également un point de défense. Propriété de la Maison d'Albret et donc un temps du futur Henri IV, il devient aux XVIe et XVIIe siècles un château péager. De plan carré, doté de tours carrées avec crénelages aux angles, il fut racheté au XIXe siècle : agrandi par un entrepôt, une résidence y est accolée et le site retrouve alors sa vocation meunière, la farine étant exportée vers les Antilles. La production cesse en 1905 mais le monument, inscrit à l'Inventaire, restauré après la Seconde guerre, a conservé tout son cachet. Propriété des deux communes, il est ouvert au public de Pâques à la Toussaint. Renseignements au 05 53 65 27 75.
À voir ensuite, l'église paroissiale Notre-Dame, élevée au XIXe siècle et le château Faulong (construit au XVIe pour l'Intendant des chasses d'Henri III devenu commandant des Tours du Moulin, et en partie divisé en 1841).
Sur le hameau éponyme, au nord-ouest, l'église Saint-Jean Baptiste de Lausseignan (XVe puis remaniée) et au sud-est l'église Sainte-Quitterie (XIIe et XIIIe), sur le hameau du Béas, toutes deux protégées, ont conservé de remarquables décors ou éléments d'architecture médiévaux.
Dans un autre registre, ce tour d'horizon du patrimoine peut enfin comprendre le pigeonnier de Lacazeneuve, et, à l'est du territoire, l'allée funéraire du Passage-de-Serbat, monument préhistorique mis au jour au XIXe siècle, dont il demeure cinq dalles mégalithiques et un ancien tumulus. Des éléments de mobilier funéraire sont toujours conservés au musée de Nérac.
Côté culture, des animations sont proposées régulièrement à la bibliothèque (informations au 05 53 65 48 79). Par ailleurs, la commune dispose d'un véritable théâtre dont la programmation (concerts, pièces, galas et spectacles associatifs) se révèle de qualité tout au long de l'année : contacter le 05 53 65 51 38.
Enfin, des artisans d'art (poterie, porcelaine…) possèdent leur atelier dans le village et participent à son caractère et à sa vitalité.
Pour ce qui concerne les loisirs "nature" et sportifs, des courts de tennis sont à réserver (joindre le club au 05 53 97 31 48), et la pêche est autorisée sur la rivière de la Gélise et le ruisseau du Béas (se renseigner au 06 67 74 73 79).
Pour tous publics, est implanté sur le sud-est de la commune le centre Cap Cauderque, qui propose notamment des parcours accro-branche, un espace de paintball, mais aussi des descentes en canoë et du tir à l'arc : ouvert les week-ends et durant les congés scolaires. Informations au 05 53 65 52 74.
Au nord de la commune, est basé le golf d'Albret, qui dispose d'un parcours de 18 trous de 5810 m (par 72) dessiné par l'architecte Jean-Louis Péga. Entre vallons et forêt, il est apprécié par les débutants comme les joueurs confirmés. Des installations d'entraînement et de restauration sont à disposition. Tarif : à partir de 58 euros. Renseignements au 05 53 97 26 22.
Reste enfin à profiter des nombreux sentiers de randonnée balisés qui traversent la commune, certains longeant les cours d'eau, d'autres étant jalonnés de parcelles de vignobles dédiés à la production de vins de Buzet et d'autres, évidemment, permettant de découvrir la richesse de la forêt landaise… Des circuits sont également dédiés au VTT ou incluent des cheminements vers Nérac et l'Agenais. Cartes et renseignements au 05 53 65 27 75.
Ces paysages peuvent aussi faire l'objet d'agréables balades à cheval : contacter le centre équestre Lou Chibaou au 06 37 47 67 33.
