Le château-fort de Lourdes a été édifié sur un promontoire rocheux, dans le centre de la ville des Hautes-Pyrénées, surveillant l'entrée des vallées du Lavedan (vallées de gaves en amont de la cité).
Une première enceinte d'origine romaine est assiégée au VIIIe siècle par Charlemagne puis devient résidence des comtes de Bigorre.
Au XIIe siècle, le site revient au royaume de France, mais il est cédé un temps aux Anglais avant de réintégrer le domaine royal au XVe siècle.
Durant cette période, le château a été doté d'un donjon, puis ses éléments défensifs furent renforcés au XVIIe et au XIXe siècle.
Un temps transformé en prison après la Révolution, il abrite depuis 1921 un musée dédié aux arts et traditions populaires des Pyrénées.
Les vestiges des fortifications antiques sont exposés sur le site, mais les parties les plus anciennes du château sont ses fondations du XIe et du XIIe siècle.
La chapelle, le donjon, la conciergerie, la porte et la barbacane sont protégés au titre des monuments historiques.
Pour ce qui est du musée abrité dans l'enceinte, ses collections évoquent la vie quotidienne, notamment en milieu rural, dans les Pyrénées, du XIXe au début du XXe siècle. Des intérieurs ont été reconstitués, des costumes traditionnels sont présentés et une collection de faïences du XVIIIe siècle est également visible. Le mobilier baroque de l'ancienne église paroissiale de Lourdes et des œuvres d'art données au musée en 1994 sont de plus exposés.
À l'extérieur, enfin, mais toujours dans l'enceinte du château, le visiteur peut observer des maquettes d'habitat traditionnel, un cimetière pyrénéen reconstitué, et le public est invité à se promener dans un agréable jardin botanique.