Saint-Paul-Mont-Penit est situé au centre géographique du canton de Palluau, dans le Nord Ouest vendéen, toutes les communes du Canton lui sont limitrophes, sauf Apremont. Sa superficie est de 1 658 ha, son altitude ne dépasse pas 40 mètres, et sa population est d'environ 700 habitants (Montpenois et Montpenoises). Saint-Paul est traversé par la Petite Boulogne, affluent de la Vie.
La Cure de Saint-Paul était l'un des plus importants bénéfices de l'abbaye de Nieul sur l'Autise, elle apparaît comme telle dans un document antérieur à 1306 (Pouillé de Gauthier de Bruges, évêque de Poitiers mort en 1306) "sancti Pauli est regularium (L'abbaye de Nieul) Ordre de Saint-Augustin".
On suppose cependant une existence antérieure. Comme Nieul, le prieuré est desservi par l'ordre régulier des chanoines de Saint-Augustin, religieux vivant en communauté sous une règle et exerçant un ministère pastoral, c'est-à-dire assurant le service de l'église, en l'occurrence ici la paroisse de Saint-Paul. Les prieurs sont également vicaires.
Le prieur-curé de Saint-Paul, en tant que Seigneur des lieux, avait droit de haute, moyenne et basse justice sur l'étendue de son fief. Les domaines comprenaient la maison curiale, dite "Le Prieuré" et environ 123 ha (le bois de Saint-Paul, la métairie des Grois et la petite Ymonière).
Le prieuré fut pillé par les huguenots, aidés par les frères de Clérembault, seigneurs de Chantebuzin, qui chassèrent le prieur, Maître Guillaume Guilbert. Ces actes de violence furent condamnés par le tribunal des Grands Jours de Poitiers en 1567. Les frères de Clérembault furent condamnés à avoir la tête tranchée, mais réussirent à s'échapper en Angleterre.
On a la trace des chanoines de Saint-Augustin encore en 1717, date de sépulture de l'un d'entre eux. L'abbaye de Nieul est sécularisée en 1720 et on ne sait pas quelles en sont les conséquences pour Saint-Paul car on continue à trouver la présence de prieurs. On trouve en 1792 un dernier prieur, Ambroise Rivereau, ainsi que son neveu, Jacques Rivereau, vicaire. Tous les deux prêtres réfractaires, ils s'exilèrent cette année-là pour l'Espagne.
Il est vendu comme bien national à Monsieur Porteau, un des premiers maires de Saint-Paul. Il reste depuis aux mains de propriétaires privés. Les terres continueront à être exploitées par des fermiers jusque dans les années 60. La maison daterait du XIVe siècle, et a été remaniée après les pillages par les Clérembault au XVIe siècle.