Selles-Saint-Denis, commune du canton de Salbris et de la communauté de communes de la Sologne des Rivières, est située au sud du département du Loir-et-Cher et de la Sologne. Elle se trouve à proximité de la rivière Cher aux portes du Berry et de l'Indre. Le village compte 1300 habitants.
Le territoire de la commune d'une superficie de 5098 ha, est traversé d'est en ouest par la rivière Sauldre affluent du Cher et est principalement couvert par des zones boisées et agricoles avec des étangs, propices à la chasse ainsi qu'aux champignons.
Au XIIe siècle le village s'appelait "Celle-Saint-Genou" que l'on pourrait traduire par "le tombeau de Saint Genou" mais la dénomination a été longtemps supplantée par le nom du prieuré Saint Denis qui appartenait à La Ferté-Imbault et qui était organisé autour de la chapelle. Au XIIIe siècle, on trouve dans la liste des églises du diocèse de Bourges "Celle Saint Denis". Au XVe siècle apparaît également dans les écrits le prieuré de "Selles Saint Denis". Le mot Saint Denis intervient lors de la construction de l'église (elle lui est consacrée), la chapelle étant trop petite pour les offices. Les historiens n'ont toujours pas établi le lien exact existant entre le village et Saint Genou écrit aussi Saint Genouph, ce Saint qui aurait vécu au IIIe siècle et qui aurait réalisé des miracles. La séparation des communes de La Ferté-Imbault et de Selles-Saint-Denis est intervenue en 1860.
De style gothique flamboyant, la chapelle Saint-Genouph a été construite en grande partie au cours des XVe et XVIe siècles. La chapelle Saint-Genouph a été classée monument historique vers la fin de l'année 1848. Ce monument est remarquable par le fait que la nef contient des peintures murales qui représentent des épisodes de la vie de Saint Genou. Des éléments de vitraux sont également en rapport avec la vie de Saint Genou. Les peintures sont aujourd'hui dans un assez mauvais état de conservation bien que, depuis 1846, date à laquelle le projet de démolition de la chapelle fut arrêté, les municipalités successives et l'Etat aient, en particulier au cours du XXe siècle, multiplié les efforts d'entretien et de restauration.