Haut lieu de la mémoire nationale, le fort du Mont-Valérien prend place à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, au sommet du mont Valérien. Construit au milieu du XIXe siècle, il fait partie des seize forts construits autour de Paris et qui servait alors à défendre la Capitale des attaques extérieures.
Culminant à plus de 160 mètres, il se présente sous la forme d'un pentagone irrégulier et pouvait accueillir, dans sa vingtaine d'hectares, plus de 2000 hommes. Aujourd'hui occupé par l'état-major stratégique des opérations, la Direction interarmées des réseaux d'infrastructures et des systèmes d'information d'Île-de-France et le 8ème régiment de transmissions, le site a été le théâtre, durant la Seconde Guerre mondiale, de l'exécution de plus d'un millier de résistants et d'otages par les troupes allemandes. Un mémorial de la France combattante y a été érigé en 1960 par le général de Gaulle, près du mur d'enceinte sud, afin d'honorer la mémoire de ces hommes qui ont donné leur vie pour leur pays.
À l'intérieur de l'enceinte subsistent plusieurs éléments d'origine à l'instar d'une crypte reconvertie en chapelle, d'un bâtiment du Premier Empire qui abrite le musée du régiment des transmissions, d'une chapelle de la première moitié du XIXe siècle ou encore du château de Forbin-Janson. Édifié au début du XIXe siècle, ce dernier abrite désormais le mess des officiers. Sur place, les visiteurs peuvent également découvrir le musée colombophile militaire ou encore les ruines de l'ancien cimetière du Mont-Valérien.