Chaque deuxième dimanche de carême, toute la matinée, le groupe In de Kring (danseurs d'épées) exécute, depuis plus de 30 ans, à 5 reprises, leur danse d'épées sur la place Jean-Bart dans le centre de Dunkerque.
Les danses d'épées : Elles occupaient jadis une place importante dans le répertoire. En Flandre française et dans le nord de la France, la présence de danses d'épées est attestée dans 12 localités : Cambrai (1529), Béthune (1530 et 1563), Hondschoote (1570), Dunkerque (1563, 1568, 1572, 1573, 1575 et 1601), Téteghem (1563), Socx (1568, 1572 et 1573), Lynck (1573), Esquelbecq (1575), Bergues (1615), Bollezeele (1660 à 1663), Crochte (1715) et Lille (1729). À Dunkerque et Bollezeele, on retrouve les danseurs dans la procession. Ceux de Socx, Lynck et Téteghem sont mentionnés dans la procession de Dunkerque. Les danseurs d'Hondschoote se sont présentés à Ostende. Une centaine de villes et villages étaient concernés par la danse d'épées dont dérivent les danses de bâtons qui survivent aujourd'hui encore en Campine.
Pour la plupart des chercheurs, les danses d'épées en chaîne sont considérées comme une danse d'initiation rituelle par laquelle les jeunes hommes étaient admis dans la communauté masculine du lieu. Le trait spécifique en est la formation en cercle en présentant la pointe de l'épée au danseur voisin. Ce cercle alors n'est plus interrompu et une série de figures de "passage" s'enchaînent. On la trouve ainsi aujourd'hui encore en Angleterre, Espagne, Allemagne, Autriche, République Tchèque, Slovaquie, Italie, Belgique et en France.
"In de Kring" (Dans le cercle) : Le 11 mars 1990, les danseurs d'épées ont recréé, sur une chorégraphie de Renaat Van Craenenbroeck, la danse à Dunkerque. Depuis, ils se produisent chaque année le deuxième dimanche suivant le mardi-Gras, au son des fifres et tambours ! Mais les danseurs de "In de Kring" forment leur cercle, à l'occasion, extra-muros : en France, en Belgique, en Angleterre....