La commune de Budelière est située en région Limousin au Nord-Est du département de la Creuse. Elle appartient à l'arrondissement d'Aubusson et au canton de Chambon-sur-Voueize. Budelière se trouve approximativement à 52 kilomètres à l'Ouest de Guéret, Chef-lieu du département de la Creuse, à 19 kilomètres de Montluçon dans l'Allier, à 6 kilomètres de Chambon-sur-Voueize et à 8 kilomètres d'Evaux-les-Bains. Budelière occupe une position géographique intéressante. La commune se situe près de la R.C.E.A. (Route Centre Europe Atlantique) qui relie Royan à Châlon-sur-Saône. L'autoroute A71 qui relie Clermont-Ferrand à Paris, passe à une trentaine de kilomètres à l'Est et, plus au Sud, il est possible de rejoindre l'A89 (Clermont-Ferrand - Bordeaux) à la hauteur de Bromont-Lamothe dans le Puy de Dôme. Budelière est située à 91 kilomètres au Nord-Ouest de Clermont-Ferrand, 122 kilomètres au Nord-Est de Limoges et 111 kilomètres au Sud de Bourges.
La commune de Budelière est relativement récente mais elle est héritière d'un passé qui remonte à la Préhistoire et à l'histoire de ces deux anciennes paroisses : les deux Châtelet. Ce sont le Châtelet ou Châtillon d'Entraigues, au confluent de la Tardes et du ruisseau de Lascaux et le Châtelet-Landré, sur l'éperon rocheux entre la Tardes et le ruisseau du Châtelet. La première paroisse, ancien oppidum gaulois, avait une église dépendant du Diocèse de Bourges. Elle était primitivement dédiée à Saint Martin, puis à Saint Marien et tardivement à Sainte Radegonde. La commune de Sainte-Radegonde fut supprimée en 1834 pour être réunie au Châtelet-Landré. En 1851, le siège de la commune est transféré à Budelière où existait déjà un habitat avec deux manoirs, Budelière et Le Clos.
Site historique de Sainte-Radegonde : Site historique remarquable que forment, au confluent du Cher et de la Tardes, les deux chapelles de Sainte Radegonde et de Saint Marien. Ce plateau de 5 ha, oppidum défendu naturellement, a été occupé du néolithique jusqu'à la période romaine. Ce fut un site très important car une voie antique, allant à Montluçon utilisait le gué entre ces deux chapelles. Par ailleurs, il semble qu'un trafic fluvial sur le haut Cher ait existé, expliquant la présence d'abondants débris d'amphores vinaires trouvés sur le plateau.
Bois de Lassoux : Le bois de Lassoux est une propriété communale de 62.45 ha d'un seul tenant, scindée en deux par l'ancienne voie ferrée qui reliait Montluçon dans l'Allier à Ussel en Corrèze. Il est situé à 3 km du bourg de Budelière, sur la partie Nord de la commune en direction de Montluçon sur la RN 993. Au Nord de ce bois se trouve le ruisseau de l'étang de Lascaux et au Sud, des prairies agricoles, des taillis ou des friches. Le bois de Lassoux est situé dans la zone périphérique des sites de Sainte Radegonde et de Saint Marien. Ce massif forestier est entouré, pour partie, de parcelles cultivées en céréales et de prairies permanentes. L'ensemble de cette forêt est composée de 30.3 ha de feuillus et 27.4 ha de résineux. On peut remarquer une enclave (pâture abandonnée) de 4.75 ha au sein de la forêt.
Etang de La Reyberie : Situé aux limites des communes de Budelière et de Chambon-sur-Voueize, le bois de Montbardoux et l'étang de la Reyberie s'étalent sur une superficie de 126 hectares. L'étang de la Reyberie est essentiellement consacré à la pêche. Des équipements ont d'ailleurs été réalisés, principalement sur la digue, pour accueillir les pêcheurs. La partie Nord de l'étang recèle les secteurs les plus intéressants. Des prairies humides à caractère eutrophe abritent d'importantes populations d'orchidées dont certaines sont très rares en Limousin. Parmi ces espèces remarquables, nous pouvons citer l'Orchis de mai ou l'Orchis à fleurs lâches. L'Orchis de mai est une espèce qui recherche les substrats humides et qui est fortement menacée de régression en raison du drainage de ses milieux de prédilection. L'Orchis à fleurs lâches est peut-être encore plus intéressante car si elle recherche le même type de substrats humides, elle a néanmoins une très nette préférence pour les sols neutro-basiphiles.
Anciennes mines d'or du Châtelet : C'est en 1886, au cours des travaux de construction de la gare de Budelière, que furent mis à jour des filons de quartz à mispickel et pyrite. C'est le début de ce qui deviendra la seconde mine d'or française. Ce gisement est constitué d'une série de filons enchevêtrés constitués de quartz et de granulites aurifères, encaissés dans le granit. Le minerais extrait au Châtelet est l'un des plus difficiles à traiter. En effet, l'or est en combinaison complexe avec l'arsenic au sein du mispickel. L'or n'est donc pas libre. Il nécessite un traitement complexe et coûteux. L'extraction s'est faite par trois puits : le puits Hippolyte, le puits de la Montenelle et le puits du Percepteur. Ce dernier, qui exploitait le filon Emile, fut le premier construit et le dernier utilisé. Les teneurs en or étaient très variables. La moyenne était de 25 à 30 g d'or par tonne de minerais. En 1912, la mine réalise sa production la plus importante : 1012 kg d'or sont extraits du sous-sol du Châtelet. Le site des mines d'Or du Châtelet a été déclassé et entièrement dépollué en 2012-2013.
L'église Saint-Martial du Châtelet date de la fin du XIIe, probablement début XIIIe. Son intérieur est doté de décors peints, fresques murales particulièrement intéressantes pour le Limousin. La datation des peintures à fresques, illustrant le cycle des mois, est difficile mais remonte vraisemblablement au premier quart du XIIIe siècle. Une rénovation des fresques et des peintures murales a débuté au printemps 2014.
Viaduc sur la Tardes : Ce viaduc métallique ferroviaire qui enjambe la Tardes, est inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques par arrêté du 15 janvier 1975. Il a été construit de 1882 à 1885 par la Société des Constructions Métalliques et Entreprises Générales de Travaux Publics de Levallois-Perret, dirigée par Gustave Eiffel. Le directeur des travaux était l'ingénieur Daigrement. Dans la nuit du 26 au 27 janvier 1884, un vent violent avait arraché le tablier métallique obligeant l'architecte à revoir ses calculs concernant la résistance au vent du viaduc. Bien visible depuis le village du Châtelet ou depuis le site de Doulaud, ce viaduc était située sur la ligne de chemin de fer reliant Ussel en Corrèze à Montluçon dans l'Allier. Aujourd'hui, les trains ne circulent plus sur cette ligne et il est désormais possible d'y accéder, notamment depuis le passage à niveau situé en haut du village du Châtelet. Long de 250 m, il domine la rivière du haut de ses 92 mètres. Cet ouvrage métallique repose sur deux piliers en maçonnerie. Ces piles sont façonnées de pierres de granite de la région. Leur forme rappelle celle d'un obélisque. Elles sont couronnées d'un mince chapiteau sur lequel repose la structure métallique. La pile gauche est haute de 60 mètres, celle de droite culmine à 48 mètres. Elles sont distantes de 105 mètres et toutes deux situées à 69 mètres des extrémités. D'imposantes culées les accrochent aux parois de la vallée. Sur les piles repose un tablier métallique constitué de deux grandes poutres espacées de 5,50 mètres. Chaque côté est composé de deux membrures reliées entre elles par un treillis vertical à larges mailles formant de réguliers losanges.
Le "Brayaud" de Budelière est une oeuvre collective réalisée par Mrs Gaston Missioux, Marcel Duchery et Georges Robin. Il se trouve à l'entrée du parking de la salle polyvalente, dans le centre bourg. "Brayaud" est le nom donné aux habitants des communes d'Auvergne voisines de Riom et de Combronde qui ont conservé leurs costumes anciens. Brayaud signifie vêtu de brayes ou espèce de culotte large qui couvre depuis la ceinture jusqu'aux genoux. Ces costumes sont surtout présents dans les villages de Châtelguyon, Saint-Hippolyte, Saint-Bonnet-près-Riom, Davayat et Beauregard. Pour les hommes, la veste courte, les longs cheveux, le chapeau à larges bords et la braye ou culotte en laine blanche. Pour les femmes, la coiffe blanche qui leur donne l'aspect de religieuses. Ces costumes ont tendance à disparaître.