Petit village pittoresque du Vaucluse, dans le pays d'Aigues, Grambois prend place dans le Parc Naturel Régional du Lubéron, à une petite centaine de kilomètres d'Avignon et de son célèbre Palais des Papes. Classé village fleuri, il se situe à 360 mètres d'altitude, sur un coteau escarpé, non loin de Pertuis, Manosque ou Aix-en-Provence.
Authentique et pleine de charme, la commune qui a séduit Yves Robert lors du tournage de la Gloire de mon père, était occupée dès la Préhistoire. La création du village est cependant attestée au XIe siècle, avec la mention d'un oppidum et d'une église paroissiale. Après avoir connu un âge d'or au XIVe siècle, la commune subit une forte crise pour les deux siècles suivants. Dans la seconde moitié du XXe siècle, elle connaîtra un important développement qui lui a offert le visage qu'on lui connaît aujourd'hui.
Très appréciée des visiteurs de passage pour son patrimoine architectural et culturel, la commune de Grambois est également connue pour son vin AOC côte du Lubéron et sa pomme de terre.
Citée dès la fin du XIe siècle, l'église Notre-Dame de Beauvoir était alors une dépendance de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lez-Avignon. A l'origine édifice roman, elle connaît plusieurs agrandissements au fil des siècles. Elle connaît notamment des modifications au XVIe siècle lors de la réfection des remparts de la ville. A l'époque, elle se voit dotée d'une salle voûtée installée à la verticale du chœur pour servir d'observatoire. Suite à un tremblement de terre au début du XVIIIe siècle, la voûte sera entièrement reconstruite. Le clocher date lui aussi de cette époque.
Perché sur une colline, l'ermitage de saint Pancrace possède une chapelle aujourd'hui classée aux Monuments Historiques. Vendue comme bien national en 1793, cette dernière appartient désormais aux propriétaires du château de Pradine. Bâti au XVIIe siècle, l'ermitage a été habité jusqu'à la Révolution et fait l'objet d'une procession tous les 14 mai depuis l'épidémie de peste de la première moitié du XVIIIe siècle. La chapelle, médiévale, date du XIVe siècle et a été prolongée au XVIIIe. On peut y admirer un porche avec des fresques inspirées du Quattrocento et représentant une Piéta, une adoration des bergers et des rois, et un Sermon dans la montagne. A côté, il est possible d'admirer le cimetière avec ses cyprès et sa pyramide de six mètres de haut.
Construit à la fin du XVIe siècle, le château de Grambois se situe sur l'emplacement de deux autres édifices plus anciens. Le site propose aujourd'hui une habitation et un ancien presbytère, et sa façade a été entièrement refaite dans la première moitié du XVIIIe siècle. Propriété privée qui a notamment reçu Mme de Sévigné et Mirabeau, il ne peut malheureusement pas être visité.
Inscrit aux Monuments Historiques, le château de Pradine a été constitué au XIXe siècle par Joseph Bonnin, un avocat à la cour d'Aix. Il est possible d'y admirer un porche extérieur du début du XXe siècle avec un décor peint.
En vous baladant dans la commune, vous pourrez apprécier les anciens remparts de la fin du XIVe siècle dont il reste une bonne partie, la fontaine de l'église de la seconde moitié du XIXe qui a notamment servi de décor au film La Gloire de mon Père d'Yves Robert, ou encore les fontaines Fontsausse et Fontverane.
La maison des Hospitaliers, qui comporte des éléments des XIIIe, XIVe et XVe siècles présente encore la croix des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, ainsi qu'une croix de Malte encerclée et gravée sur la façade.
L'oratoire Notre-Dame-de-Miséricorde, du milieu du XIXe, siècle, ne manque pas d'intérêt, tout comme celui de Saint-Joseph.
En vous promenant dans le vieux centre, vous pourrez admirer des rues caladées, avec parfois des escaliers inspirés des chemins d'âniers.
Vous pouvez récupérer un plan touristique au sein de l'Office de Tourisme intercommunal dans l'enceinte du château de la Tour d'Aigues.