Paulmy est une commune d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire, à 23 km au sud-ouest de Loches.
D'une superficie de 26 km², le territoire de la localité, traversé par le cours du Brignon et d'autres petits ruisseaux, présente un aspect verdoyant et conserve une vocation agricole. On y recense par ailleurs 700 hectares de forêts.
Habitées dès la Préhistoire (vestiges néolithiques), puis durant l'Antiquité (un camp gaulois couvrait une partie de la commune et de sa voisine de Neuilly-le-Brignon), les terres de Paulmy sont la propriété à compter du XIIe siècle des seigneurs issus de la famille de Voyer (qui deviendront marquis et serviront plusieurs rois). Hors une courte période, ces nobles resteront les hommes forts du village jusqu'à la moitié du XIXe siècle.
Ils y possèdent un château, mis à mal lors de la guerre de Cent ans (Paulmy est à la lisière des royaumes de France et d'Angleterre) puis pendant les guerres de Religion, période à laquelle un autre château, celui du Châtelier, devient un bastion protestant.
Ce riche héritage historique et patrimonial demeure l'atout premier du village qui compte près de 240 habitants. Avec son environnement propice aux randonnées, cela fait de Paulmy une étape agréable à proximité des grands sites touristiques de la vallée de la Loire.
Dans le village même, le joyau de la commune est le château de Paulmy reconstruit en 1449 après qu'une première forteresse fut détruite par les Anglais en 1412 (certains vestiges de ce premier édifice sont toutefois encore visibles tels le pigeonnier et une tour). En mauvais état, il fut restauré au début du XIXe siècle. Propriété privée, cet ancien siège de la famille de Voyer ne se visite pas.
À mi-chemin entre Paulmy et Neuilly-le-Brignon, le château du Châtelier, dont les propriétaires eurent des rapports conflictuels durant des siècles avec les De Voyer, date pour sa part du XIIe siècle, des remaniements ayant été opérés aux XVe, XVIe et XVIIe siècles. Bâti sur un rocher, entouré de douves, il fut considéré longtemps comme l'une des places fortes les plus imposantes de la Touraine. Ses fortifications consistaient en une double enceinte à mâchicoulis, flanquée de tours. La première a disparu, la seconde est en ruines. Un pont incliné de deux arches précède l'ancien pont-levis mais un second pont-levis à l'usage des piétons existe toujours. Dans la cour, demeure l'ancien logis seigneurial qui date du XVe siècle, avant que ne soient apparues des formes architecturales venues d'Italie. Vers 1670, le bâtiment a été prolongé et doté d'un second pavillon. Fief protestant, le domaine que dominait un imposant donjon a été assiégé en 1559 mais a somme toute bien "résisté" au temps. C'est le cas de la grange dite "grange des Protestants" qui possède une belle acoustique et accueille des concerts en été. La propriété est privée mais il est possible de visiter la cour intérieure et la grange des Protestants (bâtiment à gauche en entrant). Renseignements au 02 47 59 66 78.
À proximité, le dolmen de la Pierre chaude (connu aussi sous l'appellation "Siège des Fées") date du Néolithique. Il s'agit d'une chambre funéraire constituée de 6 pierres. Une fouille effectuée au XIXe siècle a mis au jour des ossements humains et animaux mélangés à des débris de vases. L'édifice est classé au titre des monument historique depuis 1911.
Enfin, de retour dans le village, l'église Sainte-Croix édifiée en 1585 mérite d'être visitée. On remarque l'oculus et les niches sur la façade, et le cadran solaire ornant le pignon de la chapelle méridionale. À l'intérieur, un beau retable du XVIIe siècle dans le chœur et des sépultures couvertes de marbre, où sont inhumés des membres de la famille de Voyer, sont à observer.
Sur le plan des sports et loisirs "nature", un plan d'eau situé dans le petit bourg s'avère propice à la promenade. Il est équipé de jeux pour enfants et ravira également les pêcheurs, qui ont aussi la possibilité de s'adonner à leur passion dans le Brignon (rivière de 2e catégorie). Se renseigner sur la réglementation au 02 47 05 33 77.
Un court de tennis en libre accès est par ailleurs à disposition des visiteurs et touristes.
Enfin, plusieurs circuits de randonnée pédestre traversent le territoire, parmi lesquels le chemin de Saint-Martin reliant Szombathely (ville de naissance du saint en Hongrie) à Candes-Saint-Martin (ville de sa mort en France). D'autres sentiers permettent de profiter du paysage et du patrimoine historique, sans oublier les zones humides protégées. Cartes et documentation au 02 47 91 82 82.