Saint-Porchaire est une commune de la Charente-Maritime, en région Nouvelle Aquitaine, à 16 km au nord-ouest de Saintes.
Son territoire de 17 km² s'étend sur un plateau calcaire en partie boisé, limité au nord par des marais, et dont le sous-sol est jalonné de sources et cavités. Au sud, le paysage se révèle essentiellement agricole.
Saint-Porchaire appartenait sous l'Ancien régime à la province de la Saintonge, ballottée au fil des siècles entre duché d'Aquitaine et comté d'Anjou.
Le village s'est développé sur les rives du Bruant, affluent de la Charente, siège d'une petite seigneurie qui fait bâtir un premier château fort au XIe siècle. Très éprouvée par la guerre de Cent ans, il faut attendre 1475 pour que la localité soit réintégrée au royaume de France.
C'est alors que déjà remanié, le château est rebâti sur un éperon rocheux avant d'être transformé en grande demeure d'agrément au XVIIe siècle avec de magnifiques jardins à la française (il devient alors le château de La Roche-Courbon). Ce noble domaine est devenu l'atout majeur de la commune, qui dispose également d'une offre de loisirs variée. Une étape s'impose dans la cité de près de 1 900 habitants, à proximité de Saintes, Rochefort et à une demi-heure des plages de l'Atlantique.
Avant de visiter le château, joyau de la commune, plusieurs éléments de patrimoine méritent d'être observés. Un parcours peut débuter par l'église dont la façade occidentale est romane (XIIe) mais qui fut globalement reprise au XVe siècle dans un style gothique flamboyant. Les décors extérieurs en attestent. À l'intérieur, outre un autel avec retable à baldaquin du XIXe siècle, on remarque des traces de décors peints néogothiques et les sépultures des seigneurs de la Roche-Courbon dans le chœur.
La maison de vacances de l'écrivain Pierre Loti qui appréciait le château (dont il aimait dire qu'il ressemblait à celui de la Belle au Bois Dormant) et lança un appel pour financer sa restauration en 1908, le jardin public où un buste de Pierre Loti a justement été installé, le pont Napoléon (édifié en 1800) d'où l'on rejoint un théâtre de verdure, la fontaine de l'Epine, et quelques petits ponts de bois valent aussi le coup d'œil.
Il convient de mentionner également la mairie de style néo-classique (1843), et le hameau des Jaudons, en direction de Rochefort, qui a conservé une apparence de village typiquement saintongeais autour de son manoir…
À noter qu'un dépliant avec carte proposant un circuit du patrimoine (hors le château) est disponible : joindre le 05 46 95 60 21.
Direction ensuite, donc, le château de La Roche-Courbon. L'édifice actuel a été repensé au XVIIe siècle. Entre des falaises et longeant la rivière, l'ancien château fort, classique quadrilatère, se distingue encore. Une des quatre tours est devenue un pigeonnier, le châtelet d'entrée et ses deux tours ont été conservés, et le corps de logis Renaissance dont la tour d'escalier était jadis hors œuvre est doté depuis le XVIIIe siècle d'un escalier intérieur à rampe en fer forgé de style Louis XVI. Depuis le XVIIe siècle, période où fut réellement remanié le site, une galerie à arcades supporte un long balcon courant sur la façade, un perron et un escalier à double révolution descendant vers le jardin d'agrément. Un portail Renaissance à trois baies permet par ailleurs d'entrer dans le domaine. À l'intérieur du château, le mobilier régional, les décors, le cabinet de peintures sur bois de 1662, la salle Louis XIII et ses poutres peintes ou encore l'ancienne salle de garde se révèlent très riches à découvrir.
À noter qu'un musée de la Préhistoire est abrité dans le donjon qui surplombe les anciennes douves. Il met en valeur les vestiges et éléments de géologie liés aux grottes que recèle la commune.
Le domaine comprend en outre des jardins redessinés dans les années 1920 et consolidés en 1977 par la pose de pilotis (le site étant jadis marécageux). Le parc est labellisé Jardin Remarquable. La grotte du Bouil Bleu, le théâtre du XVIIIe siècle, la chapelle, l'ancien moulin complètent cet ensemble particulièrement riche, sans oublier les parcelles boisées.
Le château est ouvert au public toute l'année sauf les 25 décembre et 1er janvier, le dimanche matin en hiver, et les jours de semaine du mois de janvier. Au programme toute l'année : visites libres ou guidées, jeux et animations pour enfants (type "escape game" notamment), parcours thématique sur la Préhistoire… Tarifs : 6 à 8,50 euros pour les jardins (avec entrée au musée de la Préhistoire), 6 à 12,50 euros avec la visite guidée des intérieurs. Renseignements au 05 46 95 60 10.
À noter par ailleurs que la commune dispose avec le centre culturel Paul Chénereau d'une salle de spectacle à la programmation variée et d'une bibliothèque qui propose de fréquentes animations. Informations au 05 46 94 49 40.
Pour les sportifs, il est possible de réserver un court auprès du club de tennis : contact au 05 46 95 09 04.
Sur le domaine de 6 hectares du château de la Vallade (XVe et XVIe siècles), en direction de Saintes, un golf a été créé en 2004. Y sont à disposition un parcours de 9 trous (long de 2012 m pour un "par 33") et un parcours Pitch & Putt (petites distances) de 18 trous. Ouvert tous les jours (sauf le mardi hors saison estivale). Renseignements au 05 46 94 23 54.
Quant aux férus de randonnée pédestre, trois circuits ont été tracés et balisés sur la commune longs de 7,8 et 13 km (ce dernier comprend les berges humides du Bruant). Il est par ailleurs envisageable depuis la commune de rejoindre l'itinéraire du GR4 reliant Royan à Grasse via Saintes (à une dizaine de kilomètres au sud). Cartes et renseignements au 05 46 74 23 82 et 05 46 95 60 21.