Yèvre-la-Ville est une commune du département du Loiret, en région Centre-Val de Loire, à quelques kilomètres au sud-est de Pithiviers.
Son territoire de 26 km² se situe aux confins des régions naturelles du Gâtinais et de la Beauce.
La localité est composée depuis 1973 de Yèvre-la-Ville et de la commune associée de Yèvre-le-Châtel, au nord : les deux villages bordent le cours de la Rimarde, en rive gauche, une rivière qui donne naissance, après sa confluence avec le cours de l'Œuf, quelques kilomètres en aval, à l'Essonne.
Le bourg de Yèvre-la-Ville est labellisé "Village de caractère" et celui de Yèvre-le-Châtel appartient à l'association des "Plus Beaux Villages de France". C'est dire qu'entourés d'une campagne verdoyante (les terres arables et cultivées constituent 90 % de la superficie communale), les deux pôles offrent au visiteur un patrimoine particulièrement charmant.
La vitalité culturelle et le potentiel à disposition des amateurs de randonnées au sein d'une nature et de paysages préservés sont également à mentionner... Décidément, une étape à Yèvre-la-Ville (environ 700 habitants) paraît incontournable !
Jadis réputé pour ses vignes puis pour avoir été le berceau de la culture du Safran et enfin sa riche apiculture, le village de Yèvre-la-Ville possède de nos jours un caractère reconnu dont le joyau patrimonial est l'église Sainte-Brigide. Ses bases romanes datent du XIIe siècle : à cette époque furent élevés le choeur, que surmonte le clocher carré, l'abside en cul-de-four et ses absidioles orientées qui ont été plus tard transformées en chapelles. Des remaniements ont été opérés au XIXe siècle : le voûtement actuel de la nef fut alors réalisé en briques et plâtre, ces travaux nécessitant la modification de la toiture dont la hauteur a été augmentée. Par ailleurs, un porche néogothique a été ajouté. L'édifice est protégé au titre des monuments historiques.
Sur le village de Yèvre-le-Châtel, comme son nom le laisse deviner, c'est sa forteresse médiévale qui se révèle le site majeur. Le site fut une place forte dès le Haut Moyen Âge, localisé à la limite des diocèses d'Orléans, auquel il appartenait, et de Sens. En 1112, le château est rattaché à la couronne de France et en 1200, sur ordre de Philippe Auguste, il est reconstruit pour intégrer les techniques les plus modernes alors en terme d'architecture militaire. Celles-ci sont héritées des croisades, et concernent par exemple les arcs de décharge qui permettent de résister aux sièges. De fait, la forteresse qui veille dès lors sur la frontière entre duchés d'Orléans et d'Ile-de-France résistera aux troupes anglaises durant la guerre de Cent ans. Dès le XVe siècle, cependant, le château se révèle obsolète. Pour autant, de nos jours, ses ruines demeurent majestueuses et impressionnantes. Offrant la forme d'un losange que flanquent quatre tours, doté d'un chemin de ronde permettant de circuler sur le haut des courtines (remparts faisant la liaison entre les tours), il offre au visiteur un panorama sans égal sur le village et la région alentour. On accède à la basse-cour via une belle poterne et dans la cour haute, sont aménagés des jardins sous forme de carrés médiévaux où sont plantées 150 variétés végétales aromatiques et médicinales.
Le cadre romantique du château a notamment séduit Victor Hugo.
Ouvert toute l'année. Entrée : 3 et 5 euros. Renseignements au 02 38 34 25 91.
Toujours en terme de patrimoine, à voir ensuite, l'église Saint-Lubin. Sa construction fut autorisée par l'évêque d'Orléans au XIIIe siècle, satisfaisant ainsi à la demande des habitants. Mais sur requête des moines de Saint-Benoit-sur-Loire, le prélat revint sur sa décision et les travaux furent interrompus. C'est ainsi que même s'il reprit quelque temps après la guerre de Cent ans, le chantier demeura ensuite inachevé. Par ailleurs, au début du XVIIIe siècle, les autorités diocésaines acceptèrent que certaines pierres de l'église soient vendues ! Depuis, il demeure donc un édifice singulier, composé d'une nef unique s'achevant par un chevet plat, l'ensemble étant incomplet et en partie ruiné. L'atmosphère romantique qui s'en dégage a séduit, là encore, Victor Hugo…
En contrebas de la cour basse du château, l'église Saint-Gault, pour sa part, fut fondée dès le XIe siècle. Ses bases romanes sont été remaniées dès le XIIIe siècle quand fut aménagé un bas-côté gothique et d'autres restaurations sont intervenues ensuite.
Le reste du village est tout aussi charmant, composé de maisons bâties en pierre calcaire de la région, jalonnant des ruelles ombragées menant vers des ponts ou moulins.
Lors d'une promenade, on remarque les centaines de rosiers plantés dans les jardins privés et lieux publics : une démarche qui vaut à Yèvre-le-Châtel de figurer sur la Route des Roses du Loiret !
Cette volonté de conserver un village de caractère au charme séculaire a séduit nombre d'artistes après Victor Hugo : à compter des années 1960, se sont installés sur le petit bourg peintres, sculpteurs, plasticiens… Beaucoup y ont laissé leur empreinte, d'où les grilles, cadrans solaires, portails ou autres œuvres que chacun peut librement observer. C'est également le cas dans le cimetière où sont visibles les tombes de Dimas Macédo, dont la sépulture est ornée d'un bas-relief, et de Jean Aguera, qui a réalisé un monument funéraire en bronze sculpté.
Par ailleurs, en été, est ouverte au public la galerie d'art contemporain du Châtel. Contact au 02 38 34 15 91.
En plein air, au château ou sur la place, concerts et expositions perpétuent cette vocation artistique tout au long de l'année.
Pour les amateurs de promenade et de randonnée, enfin, sont accessibles sur la commune des parcours balisés incluant élément de patrimoine et charmes de la vallée de la Rimarde au riche écosystème.
Des boucles de plus vaste ampleur au départ des deux villages sont dédiées à la découverte de la campagne du Gâtinais… Cartes et renseignements au 02 38 78 04 04.
Le dimanche matin, sur la place de Yèvre-le-Châtel, le marché met en valeur le terroir de la région...
À la mi-mars, carnaval des enfants.
Le troisième dimanche de mai, vide-grenier à Yèvre-le-Châtel.
Le 13 juillet en soirée, à l'occasion de la fête nationale, retraite aux flambeaux entre Yèvre-la-Ville et Yèvre-le-Châtel. Le lendemain, festivités sur le site de la forteresse.
Le premier dimanche de septembre, randonnée (sur deux distances) organisée par le comité des fêtes.
Festival de Sully et du Loiret QUINTETTE DIABLO | TOURBILLON MUSICAL
- Le 2 juin 2024
- 7 Rue Saint-Lubin
- Prenez place pour ce tourbillon musical qui vous fera voyager au travers de quatre pays différents et de diverses époques ! - Nous commencerons avec les aventures de Peer Gynt d'Edvard Grieg dans le folklore populaire norvégien. Nous continuerons ensuite avec le léger et enjoué quintette en Fa Majeur du compositeur français George Onslow, puis avec une courte pièce de la compositrice et pédagogue américaine Florence Price « Adoration », à l'origine composée pour orgue d'église en 1951, puis arrangée pour violon et orchestre à cordes et aujourd'hui une version inédite vous est présentée pour quintette à vent réarrangée par Victor Guémy, le clarinettiste de notre quintette. Pour finir nous vous proposons d'écouter des extraits du célèbre Septuor de Beethoven Op.20 en Mib Majeur.
