La cité historique de Saint-Germain-Laval, située sur le revers oriental des Monts du Forez, domine la vallée de l'Aix, encore encaissée, avant son entrée dans la plaine. La topographie de son territoire est très intéressante passant de 530 m à Marcilleux le Haut, à 350 m aux Pierres. Le bourg, étant situé entre ces deux hameaux, offre des vues très variées : à l'Ouest, "la montagnette" avec pâturages et pinateaux, à l'est la plaine du Forez où miroitent de nombreux étangs.
Dès le Moyen Âge, c'est un lieu de passage entre Forez et Roannais, entre Lyonnais et Auvergne.
Aujourd'hui, la liaison autoroutière A72 qui relie Clermont à Saint-Étienne et le projet de l'A89 Bordeaux-Genève, redonne le rôle de carrefour à cette vieille cité et favorise son développement. En effet, les aéroports de Clermont, Saint-Étienne, Lyon Saint Exupéry sont accessibles en moins d'une heure ainsi que les gares TGV.
Grâce à sa situation stratégique, la colline de Saint-Germain-Laval fut occupée très tôt par une construction défensive. Des fragments de poteries gauloises furent découverts au XIXe siècle, laissant supposer la présence d'un oppidum au sommet de la colline. Des sarcophages en grès attribués aux VIIe et VIIIe siècles furent exhumés en 1885 dans l'ancien cimetière (exposés à la Diana à Montbrison). La plus ancienne mention du château de Saint-Germain-Laval se trouve dans un acte de 1183 dans lequel le pape Lucius II confirme les possessions que l'abbaye lyonnaise de l'Ile Barbe avait sur ce territoire : l'église de la Madeleine est citée. Au XIIIe siècle, Guillaume de Baffie et Arthaud De St Germain se partagent le territoire communal. Celui-ci passe ensuite aux comtes du Forez puis aux Bourbons. Au XVe siècle, les fortifications sont édifiées, comprenant 13 tours, un donjon et 4 portes. Saint-Germain-Laval eut à subir quelques dommages lors des guerres de religions et de la Ligue. Au XVIIe siècle, la ville s'enrichit de nouvelles constructions témoignant de sa croissance : le couvent des Récollets, l'Hôtel Coste, devenu Mairie. Au XVIIIe siècle, elle subit les méfaits de la Révolution, le couvent des Récollets, abandonné par les moines dès 1787, est vendu comme bien national et devient filature de coton. Il sert de collège aujourd'hui.