Aubure est une commune du département du Haut-Rhin, en région Grand Est, à 12 km à l'ouest de Ribeauvillé (par la route).
Son territoire de près de 12 km² relève de la moyenne montagne, au sein du massif des Vosges, et s'échelonne de 727 à 1144 mètres d'altitude. Aubure se targue de ce fait d'être "le plus haut village d'Alsace".
La localité s'étend sur un plateau en forme de cuvette qui domine la plaine d'Alsace à l'est. Elle a conservé un caractère verdoyant, couverte de forêts (65 % de sa superficie) et de zones agricoles (27%).
Le village est d'abord mentionné au XIIIe siècle comme appartenant à la seigneurie de Riquewihr. Il passe ensuite aux comtes de Horbourg puis de Wurtemberg mais au XVe siècle, c'est un bailli qui y recouvre les impôts pour le seigneur de Riquewihr.
Acquis à la Réforme, décimé par la peste puis détruit lors de la guerre de Trente Ans (XVIIe), Aubure vit essentiellement de l'agriculture et d'ateliers de tissage à domicile jusqu'au XIXe siècle où la commune devient aussi un centre de cure réputé pour son "bon air".
C'est toujours vrai de nos jours. Les grands établissements de repos (sanatoriums) ont fermé, mais le tourisme vert s'est développé. Les visiteurs et vacanciers apprécient le patrimoine du village (environ 370 habitants) mais aussi son riche potentiel en terme de randonnées voire de ski de fond en hiver.
Le village a conservé un patrimoine à la fois riche et pittoresque. Une visite libre en forme de découverte doit ainsi comprendre l'église Saint Jacques-le-Majeur, élevée vers 1720. De cette époque datent le chœur et la sacristie, la nef et le clocher étant de 1813, un remaniement de l'ensemble ayant été effectué ensuite. L'édifice abrite un autel de très belle facture provenant de l'abbaye d'Orbey (XVIIIe) dont le décor sculpté, une Pietà, s'inspire d'une œuvre de Michel Ange. À voir également, le temple élevé en 1828 qui permit à la communauté protestante de retrouver un lieu de culte (même si la religion en tant que telle avait conservé nombre de fidèles depuis la révocation de l'Edit de Nantes)… L'édifice évoque une ferme vosgienne à laquelle a été adjoint un clocher. On remarque que le temple est accolé à une maison d'habitation…
À noter encore, une statue de la Vierge sur une hauteur proche, installée en 1938 lors du 250e anniversaire de la fondation de l'église : lors de travaux de restauration en 1999, un document à l'intérieur d'une bouteille emmurée dans le socle a été mis au jour. On y trouve la signature des paroissiens ayant contribué par leurs dons à l'édification du monument. Ce document est exposé à l'intérieur de l'église.
Les vestiges du "bilstein" ou château médiéval édifié au XIIe siècle peuvent également être observés, sur le rocher du Schlossberg, près de la RD 416. Déjà assiégé en 1547, il fut détruit par les troupes impériales en 1636… On distingue encore les bases de l'ancien donjon, des éléments d'enceinte et d'une tour.
Un sentier découverte a par ailleurs été conçu (environ deux heures de parcours) qui recense et détaille l'histoire des premiers établissements dédiés aux curistes (XIXe siècle), auberges ou sanatoriums, les fermes traditionnelles, la croix où s'éleva le premier temple en 1556, une maison de 1600 ayant conservé des éléments Renaissance…
Hors du petit bourg, le sentier inclut un ancien élevage de renards argentés, un belvédère sur le col de Fréland avec point de vue sur les crêtes des Vosges, aménagé par des soldats allemands cantonnés dans le village au début de la Première guerre, et d'autres anciens centres de santé.
Un dépliant avec plan et notices pour suivre le sentier est disponible en mairie (joindre le 03 89 73 90 16) ou auprès de l'office de tourisme de Riquewihr (contact au 03 89 73 23 23). À noter également que des visites guidées sont proposées en été.
Concernant ensuite le riche potentiel offert en terme de randonnées pédestres ou VTT, avec des boucles traversant forêts de sapins et prairies, ponctuées de panoramas remarquables, les sentiers conçus et entretenus par le Club vosgien incluent des fermes de montagne et des sites naturels protégés. Une partie des cheminements, en hiver, peut être parcourue en ski de fond ou raquettes. Cartes et renseignements auprès de la section locale du Club vosgien au 06 84 37 78 98 ou auprès de l'office de tourisme au 03 89 73 23 23.
À la belle saison, ces paysages de montagne bucoliques peuvent être parcourus lors d'une sortie à cheval : informations auprès du centre Oudin Equitation au 06 22 23 15 01.
Lors d'une promenade, une pause est envisageable à la ferme du Brézouard qui pratique le pastoralisme et qui est spécialisé dans les produits laitiers (fromages, yaourts). Contact au 06 71 78 26 49.
Il s'avère utile de s'informer auprès du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges qui programme régulièrement randonnées thématiques, ateliers, expositions… Joindre le 03 89 7790 20.