Châtelaudren :
- Sa situation :
- Petite cité de 46 hectares, Châtelaudren est l'ancienne capitale du Goëlo et le chef lieu du canton.
- Traversé par le Leff, la rivière frontière entre le Pays Breton et le Pays Gallo, le Leff Communauté, communauté de communes de Châtelaudren-Plouagat, s'étend sur une vaste terre de bocages.
- A l'ouest de la rivière se tient fièrement l'Argoat, le pays des bois, où se succèdent collines et vallées, tandis qu'à l'est l'Armor, le pays de la mer, laisse descendre paisiblement son relief vers la côte. Croisement de deux cultures, bretonne et gallèse, le Pays du Leff s'est enrichi de ce métissage qui a fait de cette contrée une terre d'accueil et de tolérance.
- Classée "Petite Cité de Caractère", Châtelaudren poursuit sa vocation marchande autour de ses riches façades du XVIIIe siècle, de sa chapelle Notre-Dame du Tertre et de ses lambris peints du XVe siècle d'une extrême rareté ou encore l'imprimerie du "Petit Echo de la Mode", qui a habillé la France entière où l'on peut désormais visiter régulièrement des expositions de grande qualité. Mais la capitale du Goëlo n'éclipse en rien les 12 communes environnantes qui, sillonnées par de petits chemins de randonnée, offrent un patrimoine historique d'une grande richesse. Châteaux, manoirs, églises, chapelles et sites archéologiques sont autant d'invitations à la promenade. Bref, le territoire bénéficie d'une situation géographique exceptionnelle mêlant la proximité maritime et les contreforts du massif armoricain, il est aussi à deux pas des villes de Saint-Brieuc et Guingamp et apparaît comme un port d'attache parfait pour découvrir la Bretagne.
- Un peu d'histoire :
- L'histoire de Châtelaudren commence sur un site occupé dès le Néolithique, au carrefour des voies anciennes, sur un promontoire au bord de la rivière. Lequel aurait connu à l'époque médiévale l'implantation d'une motte féodale. C'est ici, qu'aurait été édifié au XIe siècle, probablement vers 1040, le château du comte Audren, aujourd'hui disparu, mais à qui la ville doit son nom : Castelaudren.
- Plus tard, vers 1060, le fils du comte Audren, confie aux moines de l'abbaye de Saint Magloire de Léhon, une terre en contrebas de la fortification, pour y créer le prieuré Saint Magloire ainsi que le bourg. En 1151, le prieuré est érigé en paroisse. Formée à partir d'un démembrement de Plouagat et de Plélo, elle dépend, à l'est du Leff, de l'évêché de Saint-Brieuc, et à l'ouest de celui de Tréguier.
- En 1202, l'église devient possession de l'abbaye de Beauport. Quelques années plus tard, Châtelaudren devint le chef-lieu du comté de Goëlo et de la baronnie d'Avaugour. La place forte de la baronnie d' Avaugour est démantelée une première fois au XIIIe siècle et reconstruite par les puissants seigneurs de Penthièvre.
- Après la guerre de Succession, en 1422, la ville et la châtellenie de Châtelaudren devient la possession du futur Duc de Bretagne, Arthur de Montfort.
- Pendant la Révolution, Châtelaudren est résolument bleu (Républicaine). La première municipalité est élue en 1790 et Châtelaudren devient chef-lieu de comté de canton.
- La fureur du ciel : Le 17 août 1773, à Châtelaudren, un véritable déluge s'abat sur la cité. A la suite de ces pluies diluviennes qui affectent toute la région, la chaussée de l'étang se rompt et tout le bas quartier de la ville est victime d'une terrible inondation. Plusieurs maisons sont détruites mais surtout 38 victimes périssent noyées.
- Au feu : La décision d'implanter la filiale du Petit Echo de la Mode à Châtelaudren dans les années 20 fut motivée par de multiples raisons. Parmi elles, la hantise d'une nouvelle guerre avec l'Allemagne imposait de s'éloigner d'une éventuelle ligne de front et de partir naturellement vers l'ouest de la France. Malheureusement, en 1939, un incendie de produits chimiques éclate dans les locaux du célèbre magazine du Petit Echo de la Mode. Il intoxiquera mortellement huit personnes dont le directeur, Louis Brossard.
- Quelques repères économiques :
- La vallée du Leff, la seule qui ait une certaine importance entre le Trieux et la baie de Saint-Brieuc, a constitué une voie de passage obligé pour les échanges entre la Bretagne intérieure et la côte, entre les hauts plateaux du Méné et les bas plateaux richement cultivés du Goëlo. Au contact de ces deux régions économiquement complémentaires, la ville fut dès le Moyen-Age un important centre de foires et de marchés, ce qui explique qu'elle soit consacrée capitale de Goëlo, mais aussi relais de poste avec de nombreuses auberges, marchés au fil au XVIIIè siècle.
- Républicaine sous la Révolution, la ville traversa difficilement la première moitié du XIXe siècle. La chapellerie, la fabrication de chaises et la papeterie redonneront un nouvel essor à la cité. Aujourd'hui le recul de l'artisanat et la fermeture de l'imprimerie du "Petit Echo de la Mode" ont été compensés par l'essor des travaux publics, des services et d'industries graphiques qui perpétuent la tradition de l'imprimerie. Le marché du lundi et le commerce local sont toujours très actifs.