Mauléon est une ville des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine, à 20 km au sud-est de Cholet, en limite des départements de Vendée et de Maine-et-Loire.
Appartenant à la région naturelle du Bocage bressuirais, bordé notamment par les Mauges et le Gâtinais, le territoire communal est vaste de 120 km², suite notamment à la fusion-absorption des villages limitrophes en 1973.
La cité s'est formée sur un éperon rocheux dominant la vallée de l'Ouin durant le haut Moyen Âge et s'est développée au sud lors de l'implantation de l'abbaye de la Trinité au XIIe siècle.
Fief seigneurial actif et convoité durant la guerre de Cent ans, Mauléon est par la suite tout aussi disputée et éprouvée par les guerres de Religion. Érigée en baronnie, la localité dont le château a été démantelé par Richelieu est revendue au début du XVIIIe siècle au duc de Châtillon, gouverneur du dauphin. Mauléon devient alors Châtillon-Sur-Sèvre.
Il faudra attendre 1965 pour que Mauléon retrouve sa dénomination d'origine. Entre-temps, la ville fut capitale militaire durant les guerres de Vendée de 1793 à 1796, un conflit meurtrier dont elle se releva grâce à sa prospérité commerciale et ses industries liées au travail du cuir (tanneries, fabrication de chaussures).
Comptant désormais environ 8 700 habitant, riche d'un patrimoine historique de qualité et d'un environnement singulier (bocage), Mauléon est une étape touristique de choix à proximité de grandes destinations (littoral atlantique, Puy-du-Fou).
Mauléon possède un patrimoine historique varié qui reflète son histoire agitée et les différentes phases de son urbanisation.
Bien que plusieurs fois pillée, l'ancienne abbaye de la Trinité qui abrite aujourd'hui l'hôtel de ville et un musée archéologique en est le symbole. Reconstruite au XVIIIe siècle en granit dans un style néo-classique selon un plan en forme de fer à cheval, dotée d'une façade de 65 m, elle avait atteint son apogée avant les guerres de Religion, dépendant alors de l'ordre de Saint-Augustin. Vendue après la Révolution après avoir été de nouveau endommagée par le conflit vendéen, elle fut rachetée par la commune en 1813. On remarque de belle fenêtres au second niveau, un balcon en fer forgé au niveau de l'entrée et un blason ducal a été préservé.
L'ancienne église abbatiale, dont les origines datent également du XIIe siècle, a été restaurée et agrandie au XIXe. On remarque enfin le presbytère, plus tardif (XVIIe), de style classique et cossu.
Direction ensuite l'ancien château qui fut le premier fief des seigneurs de Mauléon, construit vers le XIIe siècle avec ses fortifications, sur un éperon. Ses pierres imposantes étaient aussi utiles sur le plan défensif et architectural qu'impressionnantes pour les assaillants éventuels. Il n'empêche que l'édifice paya un lourd tribut aux guerres de Religion. Rasé par Richelieu au XVIIe siècle, il retrouva quelque lustre en 1740 quand un bâtiment désormais dénommé le Palais fut érigé par le duc de Châtillon. D'anciens remparts médiévaux sont toujours visibles.
Ce parcours en forme de découverte du patrimoine inclut ensuite le quartier de Saint-Jouin, apparu au XIe siècle. On remarque l'église romane du XIIe siècle reconstruite au XVIe dans un style gothique, et agrandie au XIXe. Protégée au titre des monuments historiques, elle est dotée de contreforts et sa façade est joliment décorée (rosace, arc surmontant la porte). Au fil des siècles, le quartier s'est développé vers le sud (actuel centre-ville). Il fut un des bastions de la tannerie. On admire au passage l'ancien prieuré du XVIe siècle devenu un manoir.
Dans le quartier de la Passerelle, la résidence noble de la famille de Beauregard édifiée en 1826, de style néo-classique, a été agrandie avec des notes contemporaines (emploi du cuivre) pour abriter une salle de spectacle.
Le monument commémoratif des Guerres de Vendée édifié pour le bicentenaire en 1993 sur le mont Gaillard vaut également un détour.
On se plaira ensuite à parcourir le parc de la Mignauderie, aménagé au XIXe siècle dans un esprit anglais, riche de 500 essences (ormes, orangers, lauriers…). Des cheminements permettent de gagner les berges de l'Ouin, qui ont fait l'objet de travaux de réhabilitation.
Les différentes places de la cité jalonnent agréablement ce parcours. Celle de l'Hôtel de ville avec sa fontaine contemporaine (1989) qui symbolise la confrontation de l'humain avec les mondes minéral et végétal, celle de la Croix Verte et son foirail qui accueillait de grandes foires agricoles, celle du Renard, qui doit son nom à une sculpture évoquant l'animal sur la façade d'une ancienne auberge ou encore celle de Mauléon-Kirkel aux habitations du XIXe siècle.
L'ancien quartier des Artisans dont les immeubles possèdent encore des sous-sols où l'on travaillait le chanvre pour en faire des toiles fines, l'ancienne tannerie et ses habitations rue de la Rochellerie, sont aussi à parcourir.
Sur les anciennes communes absorbées en 1973, la chapelle Saint-Joseph (XIXe) et le château de la Blandinière (XVIe, puis remanié) et le site naturel des rochers de Pyrôme (avec des pierres de quartz blanc) à La Chapelle-Largeau, et les vestiges de la commanderie (XIIIe), au Temple, méritent une visite.
Le château de la Coudraie Noyer (XVe et XVIe, classé) à Loublande, l'espace naturel sensible de la Cordelière aux Moulins et enfin, à Saint-Aubin de Baubigné, la statue érigée en hommage à Henri de la Rochejaquelein, nommé général pendant les guerres de Vendée alors qu'il n'avait que 20 ans, le château de la Durbelière et les rochers gravés des Vaulx sont aussi à inclure dans cette longue balade de découverte du patrimoine communal.
Labellisée cité de caractère, Mauléon peut faire l'objet de visites guidées (centre historique, environnement…). Tarif : à partir de 2,50 euros. Renseignements au 05 49 81 17 13 ou 06 30 72 47 00. Des fiches didactiques pour des parcours libres sont disponibles également, ainsi qu'un kit pour une chasse au trésor à effectuer en famille...
Pour les randonneurs, nombre de sentiers incluant la ville comme ses villages associés et les paysages de bocage s'avèrent d'agréables terrains d'exercice (à pied, à VTT voire à cheval). Cartes et renseignements au 05 49 81 95 22.
Sur le plan des sports et loisirs encore, le centre aquatique Aquadel permet de concilier natation, farniente et sensations ludiques (toboggan, pentagliss). Informations au 05 49 81 46 61. Et pour une partie de tennis, réserver un court au 09 66 88 78 29.
Côté culture, le musée abrité dans l'ancienne abbaye est dédié à l'histoire et à l'archéologie locales. Faisant l'objet de travaux de rénovation, il rouvrira ses portes au dernier trimestre 2020. Renseignements au 05 49 81 86 23.
