Vaujours est une ville du département de la Seine-Saint-Denis, en région Île-de-France, à 11 km au nord-est de Bobigny.
Son territoire de 3,7 km², limitrophe de la Seine-et-Marne à l'est, se situe à flanc de coteau et domine la région naturelle de la plaine de France.
Ces terres qui appartenaient à l'évêque de Paris, Etienne de Senlis, furent données à l'abbaye Saint-Victor au XIIe siècle.
Au XVIIe siècle, Henri IV y possédait un pavillon de chasse.
Jusqu'au début du XXe siècle, la localité est réputée pour ses vignes, ses cultures fruitières et ses négociants en paille et fourrages. Quant à l'ancien château seigneurial, il avait été transformé en orphelinat dès le XIXe siècle. L'exploitation de plâtrières et l'installation d'une unité du Commissariat à l'énergie atomique qui ne quitte la commune qu'en 1997 dopent ensuite la mutation de Vaujours.
Traversée par le canal de l'Ourcq, urbanisée mais jalonnée d'espaces verts, la ville compte désormais environ 7000 habitants. Son patrimoine et son offre de loisirs ne manquent pas d'attraits.
Sur le plan du patrimoine, le château seigneurial d'origine médiévale a été détruit par le baron de Maistre en 1770. Il fait élever à sa place un édifice de style néo-classique composé d'un corps de logis encadré de deux pavillons. On remarque sur les façades, au niveau du corps central, un fronton cintré côté cour et un fronton de style attique (en référence à la Grèce antique) côté jardin.
Ses éléments de ferronnerie (rampe d'escalier) et ses décors sculptés et peints ont justifié son inscription à l'Inventaire. On note ainsi au rez-de-chaussée qu'a été préservé un vestibule à colonnes toscanes desservant deux salles, ornées de bas-reliefs (style Louis XVI).
Dès 1839, le domaine est transformé en orphelinat puis en lycée. Le parc, pour sa part, a été réduit en raison de l'essor démographique de la ville. Le domaine est ouvert à la visite lors des Journées du Patrimoine.
À proximité du château, a par ailleurs été préservée l'ancienne grange dîmière (dont les bases datent du XIIIe siècle) où étaient stockés les impôts payés en nature.
À voir ensuite, l'église Saint-Nicolas, reconstruite en 1769 sur les bases d'un édifice roman dont seul le clocher a été conservé. À noter que les vitraux de belle facture datent du XIXe siècle. Quant au presbytère, élevé antérieurement (1730), il s'agit de l'unique vestige du prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Victor. À l'intérieur, sont mentionnés des lambris, des cheminées de marbre et un bel escalier à balustres de bois.
Toujours sur le plan du patrimoine, le château Mathieu visible depuis la rue de Coubron, en brique et pierre, doté de tourelles, se révèle caractéristique de l'architecture du Second empire... Quant au fort de Vaujours, il a été construit après la défaite de Napoléon III à Sedan, entre 1876 et 1882, comme élément participant à la ceinture fortifiée de la capitale. Le site fut mis à disposition de 1955 à 1997 au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) pour ses expérimentations de tirs froids avec utilisation de l'uranium. Les installations couvraient une cinquantaine d'hectares. Une partie de cette emprise a été convertie en carrière de gypse mais l'ensemble reste fermé au public.
Enfin, cette découverte du patrimoine peut encore être ponctuée par les bâtiments de l'ancienne poudrerie nationale de Sevran (XIXe), un cadran solaire sur une façade de la rue de l'Église (XIXe), une borne à fleur de lys (hameau de Montauban) ou encore l'élégant hôtel de ville (dernier tiers du XIXe siècle)
Côté culture, des animations (lectures, cafés littéraires, expositions) sont proposées régulièrement à la bibliothèque (contacter le 01 49 63 39 13) et des spectacles sont programmés au conservatoire de musique, de danse et d'art dramatique ou au complexe Roger Grosmaire (informations au 01 48 61 09 95).
Pour les sportifs, un parcours de santé est aménagé à proximité de la place des Fêtes (quartier Fénelon) et il est possible de réserver un court de tennis auprès du club local (joindre le 06 21 96 53 63).
Les marcheurs et randonneurs profiteront sur la commune de nombre de parcs et espaces protégés de l'urbanisation. Citons ainsi le bois de Bernouille, au sud, sur 45 hectares (présence d'orchidées près de l'Aqueduc de la Dhuis, zone Natura 2000, qui jouxte la Promenade de la Dhuis qui s'étend jusqu'en Seine-et-Marne), et le parc de la Poudrerie (nord-est) et ses 137 hectares boisés. Des animations y sont proposées liées à sa remarquable diversité écologique : informations au 06 89 10 17 36. Le parc Alexandre Boucher, en centre ville, celui de la Garenne, au sud, avec ses aires de jeux, sont également à recommander...
Et pour des randonnées de plus grande ampleur, à pied ou à deux-roues, afin de rallier notamment la Seine-et-Marne et le sentier du Grand Paris ou les confins du Vexin au nord, cartes et renseignements au 01 48 61 96 75 ou 01 48 54 00 19.