L'église Sainte-Odile est située avenue Mallarmé, à proximité de la Porte de Champerret, dans le 17e arrondissement de la capitale.
Sa construction a débuté en 1935 pour s'achever en 1946. Ce projet s'est inscrit dans une série de chantiers initiés par l'archevêque de Paris, Mgr Verdier, qui souhaitait "promouvoir la construction et l'entretien d'églises sur Paris et sa région, notamment au niveau des pourtours de la ville où s'était établie souvent une population miséreuse et déracinée".
L'association créée à cet effet, "l'œuvre des Chantiers du Cardinal" n'eut cependant pas à financer l'église Sainte-Odile. Les fonds nécessaires ont été levés auprès des paroissiens parmi lesquels Mgr Loutil, connu comme journaliste à La Croix et romancier sous le pseudonyme de Pierre l'Ermite. Sa mère étant originaire d'Alsace, il obtint que l'église soit dédiée à sainte Odile.
L'édifice fut conçu par l'architecte Jacques Barge. De style néo-byzantin, évoquant Sainte-Sophie à Constantinople, elle est couverte par trois coupoles dotées chacune de 24 fenêtres. Quant à la nef, elle est éclairée d'un côté par de grandes baies à arcades ornées de superbes vitraux réalisés par François Décorchemont, qui a mis en œuvre pour la première fois une technique alliant verre moulé et ciment, et abrite de l'autre trois chapelles surplombées de demi-coupoles.
On remarque par ailleurs le clocher haut de 72 m qui évoque les campaniles italiens et s'avère de fait le plus élevé de la capitale.
Cependant, le joyau de l'église est situé au niveau du porche dont le tympan sculpté représente sainte Odile introduite au Ciel par la Vierge, bénie par Dieu alors que le Christ lui présente une couronne. L'œuvre est signée d'Anne-Marie Roux-Colas.
Enfin, à noter que l'église qui a été bâtie en béton armé est recouverte de briques et de grès alsaciens.
Inscrite au titre des monuments historiques depuis 2001, l'église se visite tous les jours. Renseignements au 01 42 27 18 37.